Pierre Nechelis

Biographie
Pierre Nechelis est titulaire d’une maîtrise de droit, d’un MBA et du DES « Gestion de Patrimoine » de l’université de Clermont-Ferrand. Il a démarré sa carrière professionnelle dans la gestion d’actifs. Il a ensuite exercé, pendant 9 ans, le métier de conseiller en gestion de patrimoine, …Lire la suite

Le 23 juin dernier, les Anglais ont voté leur sortie de l’Union européenne. Quels peuvent être les impacts du Brexit sur le marché immobilier français ? Faut-il s’en féliciter ou au contraire, le craindre ?
Avec le Brexit, les Anglais vont devoir, dorénavant, négocier avec l’Union Européenne leur accès au marché européen. Cette situation crée de l’incertitude et pousse les marchés à vendre leurs devises anglaises engendrant une baisse de la livre par rapport à l’euro. Une conséquence qui a pour effet immédiat de diminuer le pouvoir d’achat des Anglais en France !
On peut donc s’attendre à ce qu’ils achètent moins d’immobilier en France. Or, ceux-ci étaient, en 2015*, les premiers acheteurs étrangers de biens immobiliers surtout dans les régions PACA, Rhône Alpes, Languedoc-Roussillon et Ile de France. Tout cela pourrait les entraîner à ne plus acheter et même vendre, et ainsi alimenter une baisse des prix surtout sur le marché des résidences secondaires. Le marché de l’immobilier locatif ne devrait pas être affecté par ce phénomène car il obéit à d’autres règles.
Incertitude économique
Autre conséquence du Brexit : la baisse des taux d’intérêt dans la zone euro. Une « nouvelle fuite vers la qualité » a poussé les investisseurs institutionnels à se positionner sur les dettes souveraines européennes, entraînant une nouvelle baisse des taux d’emprunt d’État qui, mécaniquement, se répercute sur les taux des crédits immobiliers. De plus, l’incertitude économique ambiante ne devrait pas amener la BCE à remonter ses taux dans un avenir proche. Les taux des crédits devraient donc logiquement rester à ce niveau très faible, ce qui bien sûr est un levier pour les marchés immobiliers.Estimez votre bien

Dernier élément enfin, de nombreuses entreprises disposent de sièges sociaux outre-manche pour avoir un pied en Europe et bénéficier d’avantages fiscaux. Ces avantages disparaissant, il y a fort à parier que ces sièges soient à terme délocalisés… potentiellement à Paris. Rappelons que le prix moyen de l’immobilier à Londres est de l’ordre de 700 K€ contre 400 K€ dans la capitale hexagonale (2)… Doit-on prévoir, dans un avenir proche, une hausse des prix du marché parisien et une baisse sur le marché londonien ? Si tel était le cas, à plus long terme la dépréciation de la Livre pourrait très bien contrebalancer cette tendance et donner aux grands investisseurs internationaux une nouvelle raison d’investir dans la capitale britannique.
(1) Source : Article de Quentin Périnel publié dans Le Figaro le 30/6/2015 (2) Source pap.fr

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